Papiers de Joseph Sepulchre, Renseignements sur la Famille Sepulchre de Solières

Documents Sepulchre
Papiers de Joseph Sepulchre
Renseignements sur la Famille Sepulchre de Solières
(Joseph_Sepulchre_Renseignements)

Transcription in extenso de ce qu'on appelle souvent la "note" de 1914. Cette transcription a été faite d'après la photocopie d'un dactylogramme. On a seulement corrigé deux coquilles. Il y a un certains nombre de différences par rapport à l'ébauche qu'on peut trouver dans les fichiers de Paul Sepulchre: "07_Voyages et notes de Joseph Sepulchre\Origines Sepulchre par Joseph", la plupart étant seulement dans la ponctuation.

Renseignements sur la famille Sepulchre de Solières (Ben-Ahin)

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Le plus ancien Sepulchre renseigné dans les registres paroissiaux de Ben dont dépendait Solières est Jean-Henry Sepulchre-Médart, et encore, je n'ai trouvé dans ces registres ni son acte de naissance, ni son acte de mariage, ni son acte de décès. Je sais seulement par des actes consultés aux archives de Liège qu'il est mort entre le 26 mai 1769, date à laquelle il a comparu à un acte et le 18 janvier 1770, date à laquelle son fils Martin a vendu un terrain dont il avait hérité de son père "qui venait de décéder".

Le plus ancien acte que j'ai trouvé dans les registres paroissiaux de Ben est l'acte de naissance de sa fille aînée Marie-Claire-Joseph, baptisée le 16 mai 1725, qui eut pour marraine, Claire de Baugnée, abbesse de Solières.

Quelques années avant, en 1713, une autre famille Sepulchre était venue s'installer au Hameau de Thiènogrives (Solières) où elle avait acheté une ferme. Existait-il une parenté entre les Sepulchre de Solières et ceux de Thiènogrive? Je n'ai pu l'établir, et je n'en n'ai jamais entendu parler: tout ce que je sais, c'est que les Sepulchre de Thiènogrives ont été choisi plusieurs fois comme parrain et marraine des enfants Sepulchre de Solières.

Les Sepulchre de Thiènogrives, avant de venir habiter dans ce hameau, habitaient la paroisse de Haillot, où il en est resté après le départ de certains d'entre eux pour Thiènogrives; car j'ai trouvé dans les registres paroissiaux de cette localité des actes de naissance de Sepulchre en 1731 à 1733 et des actes de décès en 1751 et en 1756.

La descendance masculine de ceux de Thiènogrives s'est éteinte avec le dernier survivant en 1826.

D'où venait les Sepulchre fixés à Solières et quand s'y sont-ils établis? Je n'ai pu le découvrir. Les registres d'actes de la cour de Beaufort, dont dépendait Solières, déposés aux archives de Liège, ne renferment aucun acte où ait comparu un Sepulchre avant 1730, sauf l'acte d'achat de la ferme de Thiènogrives en 1713. A partir de 1730, les actes où comparaissent les Sepulchre de Solières sont très nombreux. Ils renseignent notamment plusieurs actes d'acquisition faites par Jean-Henri Sepulchre-Médart, cette circonstance pourrait faire supposer que Jean-Henri était étranger et qu'il est venu s'établir à Solières lors de son mariage avec Marie Médart. Mais alors, comment a-t-il connu cette femme? C'est donc qu'il habitait dans les environs. Ou bien, s'il était parent avec les Sepulchre de Thiènogrives, il a pu faire la connaissance de Marie Médart en venant voir ses parents; ou bien encore, comme Jean-Henri était charpentier, il a pu venir travailler de son métier chez les Dames de l'abbaye de Solières, ce qui expliquerait pourquoi l'Abbesse de Solières a consenti a être la marraine de l'aînée de ses filles (il est vrai que les bons rapports entre les Dames de Solières et Jean-Henri pouvaient aussi provenir de la famille Médart qui habitait Solières). Les trois suppositions sont également plausibles: Jean-Henry pouvait être originaire des environs; car à cette époque il y avait déjà des Sepulchre dans plusieurs localités du Condroz, notamment à Havelange, à Jeneffe, à Verlée et je crois aussi à Strée

[page 2] près de Huy, c'est-à-dire à 7 ou 8 kilomètres de Solières, mais pour cette dernière localité, je n'ai pas pu vérifier.

Jean-Henry pouvait aussi être parent des Sepulchre de Thiènogrives et ce qui peut le faire supposer, c'est non seulement le fait qu'on prenait des parrains et des marraines d'une famille à l'autre, mais aussi celui que le prénom de Jean-Henry était fort en honneur dans les deux familles et se répétait dans toutes les branches et à chaque génération.

Enfin, Jean-Henry a pu faire la connaissance de sa femme en venant travailler du charpentier à l'abbaye de Solières, car comme le village était fort petit ( il ne comprenait qu'environ 35 feux ) il est présumable qu'il n'y avait pas de charpentier à Solières.

Je me souviens que notre grand-père disait que notre famille était originaire du pays de Stavelot. Quoiqu'il en soit, il y a à Beaufays près de Liège une famille Sepulchre qui est originaire de Lorcé sur l'amblève, or Lorcé n'est qu'à 15 kilomètres de Stavelot. Je sais qu'à Vielsam, il existait aussi plusieurs familles Sépult. Or Sépult peut être une corruption de Sepulchre, car les registres paroissiaux de Ben portent indifféremment Sepulchre, Sepulcre, Sepul ou Sépult.

Voilà tous les renseignements que j'ai pu recueillir sur nos origines et, à moins qu'à Strée où je ne suis pas encore allé voir, je ne sais où je pourrais m'en procurer. Un des descendants de ceux qui ont habité Strée est fermier à Marloie et écrit son nom Sépul. Il y a eu aussi ici à Havelange une famille Sepulchre maintenant éteinte mais dont j'ai connu les derniers survivants. Elle était originaire des bords du Geer, donc du pays de Waremme. Je sais qu'il existe encore des Sépulcre dans ce pays-là, notamment je crois qu'il y en a encore à Guingelom et à Rosoux-Goyer, communes mi-flamandes, mi-wallonnes.


Tu remarqueras que j'ai laissé de côté les descendances féminines de Jean-François Médart et d'Alexandre Leclercq et que je n'ai suivi que les descendants masculins. Celles-ci se résument à deux: celle de Jean-Henry Sepulchre-Orban dont nous descendons par Jean-François resté seul survivant mâle, et celle de Martin dont sont issus les Sepulchre d'Anvers, et les Mathieu de Bonneville par Marie-Catherine épouse de Louis Dubois. Je n'ai pas la date de décès de cette dernière, mais tu pourrais l'avoir à l'état civil de Sclayn, dont Bonneville dépendait anciennement. J'imagine qu'elle doit être morte entre 1835 et 1840 car l'oncle François qui était né en 1825 m'a dit l'avoir bien connue. Thomas-Joseph et un de ses frères dont je n'ai pas le nom, petits fils de Martin et grands-oncles de ceux d'Anvers ont été soldats sous l'empire. Ils sont partis pour l'Autriche où ils ont dû être tués, car on n'a jamais plus eu de leurs nouvelles.

Dans la lignée de Jean-Henri Sepulchre-Orban nous connaissons toute la descendance masculine puisqu'elle se résume en celle de notre grand-père Jean-François resté seul survivant mâle en 1800.

Dans la lignée de Martin, j'ai pu les retrouver tous également, à l'exception de Nicolas-Joseph fils de Jacques Joseph né en 1800. A dater de la mort de son père survenue en 1801, je perds la trace de cette famille. Comme la mère Marie Boli était originaire de Couthuin j'ai supposé qu'elle y était retournée après

[page 3] la mort de son mari et je ma suis informé si elle ne figurait pas dans les registres de l'état civil, mais elle n'y figure pas et ni elle ni son fils n'y sont morts.

Entre 1855 et 1860, alors que les mines de Lovegnée étaient en pleine activité, l'Oncle François qui y venait souvent, étant un jour monté jusque Solières pour saluer son père, trouva ce dernier en conversation avec un inconnu qui lui fut présenté comme un cousin habitant la Hesbaye. Ce cousin pouvait avoir 55 à 60 ans. L'oncle François ne se rappelait pas si ce cousin était un Sepulchre ni où il habitait. Il se souvenait seulement qu'ils étaient redescendus ensemble jusque Bas-Oha où l'oncle François reprenait le train et où ils s'étaient séparés. L'autre regagnait son pays. Ce mystérieux cousin était-il Nicolas-Joseph? On pourrait le supposer. L'oncle François ne l'a jamais revu et n'a jamais entendu reparler de lui. Si c'était lui il peut se comprendre qu'il avait peu de rapports avec grand-papa puisqu'ils étaient parents déjà éloignés, c'est-à-dire enfants de cousins germains. Je me promets toujours de le rechercher en Hesbaye, mais je ne l'ai pas encore fait. Quant à Joseph, le plus jeune des fils de Jean-Henry Sepulchre-Médart, il ne parait pas avoir eu de descendance; du moins , je n'en n'ai découvert aucune trace, après sa mort, sa veuve s'est remariée avec un nommé Baujean, qui était je pense meunier à Lovegnée. Marie-Françoise est morte en 1812.

Béatrix, la plus jeune fille de Jean-Henri Sepulchre-Médart décédée à 1 an avait aussi pour marraine une abbesse de Solières, Béatrix de Sévy, je pense.

Tu verras que notre bisaïeule s'appelait Marie-Joseph Thonus; la mère ou la grand-mère de Monsieur le Chanoine de Leuze était également une Thonus et d'après ce qu'il m'a dit il y aurait parenté entre les deux.
C'est pour cela que je t'envoie une liste des Thonus nés, mariés et décédés à Ben.

Jean-Jacques Sepulchre bisaïeul de ceux d'Anvers et sa femme Marguerite Gomerée sont morts à Ciney; ce sont ceux-là qui s'étaient brouillés avec les autres membres de la famille.

Havelange 5 mars 1914.
Joseph Sepulchre


Historique des changements

 
 03-12-24 original 
 

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